Nous en avons tous conscience, l'activité physique est essentielle pour la santé physique et mentale. L'exercice physique fait d'ailleurs partie, d'un point de vue de la naturopathie, des 5 fondamentaux permettant de générer une bonne santé et de booster sa vitalité.
- L’exercice physique permet de nettoyer l’organisme en éliminant toxines et déchets,
- L’ exercice physique permet de décompresser et de déconnecter le mental,
- L’exercice physique permet de solliciter le cœur, les muscles, les tendons, les os, or en naturopathie, nous estimons que “tout organe non sollicité dégénère". Leur mise en mouvement permettra ainsi de prévenir de nombreux troubles.
- L’exercice physique permet de libérer l’hormone du bonheur.
Faire du sport pour pouvoir manger
Lorsque la nourriture prend une place imposante voir néfaste dans son quotidien, il n'est pas rare de s'engager dans une relation malsaine avec le sport. C'est une manière de contrôler son poids, de “se faire racheter”, de “se faire pardonner”. La pratique du sport devient un pass pour passer à table et conditionne les pensées :
- “J’ai fait du sport donc je peux manger ça”
- “J’ai mangé ci donc je dois aller courir"
Dans ce contexte, le sport est réalisé avec contrainte et par obligation.
Le passeport alimentaire n'existe pas : manger est vital, alors dans aucun cas, il doit y avoir une notion de permission.
Que tu aies couru ou non, que tu aies chillé toute la journée ou non, que tu aies fait une randonnée ou non, que tu aies déjà mangé un cookie ce matin ou non : tu as le droit de manger 😊
A chaque fois que le sport rentre dans ton équation c’est-à-dire qu’à chaque fois que tu te dis “j’ai mangé ça donc je vais faire du sport” ou “j’ai fais du sport donc je peux manger ça”, je t’invite à te poser la question suivante “Sur une échelle de 1 à 10, à quel point la pratique de cette activité physique me/m’a fait plaisir ?”.
Adapter l'activité physique à sa santé et ses envies
Je te partage ma propre expérience :
Avant d’avoir des troubles alimentaires, je ne pratiquais pas du tout de sport. Au collège, j’étais celle qui passait plus de temps à papoter avec les copines pendant les cours de sport qu’à courir ! Quand j’ai commencé à avoir un rapport perturbé avec l’alimentation, j’ai commencé la course à pied. Puis, je me suis inscrite dans une salle de sport. Je pratiquais du sport presque tous les jours et si je ne pouvais pas y aller, j’étais mal, ça m’angoissait, ça me faisait encore plus cogité, calculé. Après une crise, je m’empressais d’aller à salle de sport pour essayer d’éliminer. Clairement, mon rapport au sport n’était pas sain et il rentrait entièrement dans l’équation de mes troubles alimentaires. Mais pendant ce temps-là, alors que je pensais faire du bien à mon corps en pratiquant le sport, je l’abîmais.
La même année, j’ai enchaîné les tendinites, des problèmes au genou, aux pieds…Et aujourd’hui avec du recul, je comprends que c’étaient des signaux envoyés par mon corps. Des messages pour m’indiquer que la pratique sportive que j’avais n’était pas adaptée au carburant (#nourriture) que j’acceptais de lui apporter. Car bien évidemment, je ne cherchais pas à avoir une activité sportive en marchant ou en faisant des étirements, je cherchais à brûler les calories, à éliminer avec des activités cardio !
Lorsqu’il y a des déséquilibres avec l’alimentation, le corps est souvent fatigué et en sur-adaptation constante. En aucun cas, je te recommande de stopper le sport, néanmoins sois attentif aux messages envoyés par ton corps afin d’adapter l’intensité de ta pratique sportive ! Et avant d’aller au sport, pose-toi la question suivante “Est-ce que je le fais par contrainte ou par plaisir ?”.
Laetitia Challemel du Rozier
Percez le mystère des émotions qui vous poussent à manger et mettez fin aux envies de manger compulsives
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